PARENT(S) HEUREUX = ENFANT(S) HEUREUX : prendre soin de soi pour mieux prendre soin d’eux

Tous les parents (ou presque) font passer les besoins de leurs enfants avant les leurs. Mais ce qui est une nécessité avec un petit ne doit pas devenir une habitude qui s’installe de façon durable. Car si les parents ne veillent pas à prendre aussi soin d’eux et de leur couple, s’ils ne vivent que pour et à travers l’enfant, ils risquent de voir leur vie relationnelle et leur estime d’eux-mêmes s’étioler, avec le cortège de phénomènes associés : conduites addictives, somatisation, dépression, burn-out

De plus, en évaluant leur bonheur en fonction de celui de leur enfant, ils chargent indirectement celui-ci de les rendre heureux : ce qui est censé être un cadeau se révèle alors un fardeau.

Dans cet ouvrage, Muriel Derome met en évidence ce que l’on risque à ne pas prendre soin de soi et de son couple, en identifiant les « signaux » ou les symptômes qui doivent nous alerter et en montrant très concrètement comment s’investir dans sa vie familiale sans s’épuiser.


Grace à ses trois boîtes à outils pour prendre soin de soi, de son couples et de ses enfants, cet ouvrage, foncièrement déculpabilisant, souligne les bienfaits, pour l’enfant, d’être enfin à sa juste place.


Préambule

Il y a mille façons d’être femme, d’être homme, d’être en couple, d’être parents, selon notre culture, notre histoire, notre lieu de vie….
Chaque enfant est une école.
Ce livre n’a pas vocation à rajouter en vous des obligations supplémentaires. Il ne cherche en aucun cas à imposer des lignes de conduite mais il se veut une invitation à ce que chacun vive sa propre famille. A partir de mes lectures et de la diversité des témoignages qui sont tous tirés de situations réelles (ils ont bien entendu été anonymisés pour respecter la vie de chacun) il essaye de susciter des réflexions personnelles.
Chacun pourra y piocher ce qui lui convient.
Il n’a d’autre but que de vous aider à être ce que vous avez envie d’être.


INTRODUCTION

Pendant des siècles, la notion même de bonheur conjugal  n’a été une préoccupation pour personne. Dans les milieux dits bourgeois, le mariage était un arrangement pour favoriser les affaires. On se mariait d’abord, l’amour venait ensuite (éventuellement). La femme était au service de son mari et de toute la famille. Beaucoup de parents d’aujourd’hui ont entendu leurs mères dire : « Nos enfants, c’est toute notre vie, aucun sacrifice n’est trop grand pour eux », ou : « Du moment que vous êtes heureux et en bonne santé, nous le sommes aussi. » 

Puis le mariage d’amour a fait son apparition dans les sociétés occidentales. Le monde a changé. Désormais, les pères s’investissent dans la vie quotidienne des enfants : on les voit à la sortie des écoles, dans les réunions de parents d’élèves, etc. Les rôles de chacun se sont modifiés souvent au profit d’une plus grande égalité au sein du couple.

Chacun sait qu’un mariage sur deux ou trois se termine par un divorce. Mais beaucoup espèrent néanmoins que leur amour durera. Dans le doute, inconsciemment, on investit et privilégie le lien à notre (nos) enfant(s) plutôt que celui à notre conjoint, qui paraît moins fiable. 

Par ailleurs, la société impose aux individus de réussir dans tous les domaines. Être jeune, sportif, « populaire », performant, beau, gentil devient un absolu tyrannique et irréalisable. Tout comme Photoshop nous permet de retoucher notre image physique pour approcher un idéal, nous étendons cette illusion de perfection à l’ensemble de notre personnalité et de notre comportement. Nous nous épuisons dans une recherche effrénée d’excellence, voire de toute-puissance, au lieu d’accueillir notre humanité.

Certains parents déçus par la vie en général, en viennent à délaisser leur propre joie pour vivre davantage « par procuration », c’est à dire à travers les joies de la vie de leur enfant. Ils se nourrissent de sa joie et ne cessent de chercher à lui en procurer. Ils ne supportent pas de le frustrer. Cependant, loin du dévouement désintéressé, ce comportement relève de la quête d’une satisfaction personnelle. L’enfant se retrouve ainsi chargé de la lourde mission de rendre heureux et fiers ses parents.


De nouveaux repères

Dans ce livre, je veux vous proposer de nouveaux repères pour éviter cette fuite en avant.

Nous le savons bien : aucun être humain n’est parfait. Alors, comment se fait-il que nous soyons toujours à la recherche de la perfection ? Tandis que la société vénère la jeunesse, la beauté et la performance, nous cachons au fond de notre cœur un désir profond, comme lorsque nous étions enfants : le désir d’être dans un lien vrai et harmonieux avec les autres, de sentir que l’on peut être soi-même et considéré comme important, de se sentir appartenir à sa famille, à son couple, à un groupe d’amis et à la société. Cela se traduit par le besoin d’être aimé avec ses forces et ses faiblesses, de parvenir à aimer son conjoint avec ses qualités, défauts ou limites, et de faire de son mieux avec les siens et avec ceux qui nous entourent.

Faire de son mieux, cela n’a rien à voir avec être le meilleur. Les enfants ont avant tout besoin que leurs parents leur accordent du temps. Or savoir prendre du temps pour ce qui est important semble être devenu un luxe. Les moments où nous ne sommes ni devant un écran, ni plongés dans nos pensées, mais simplement présents, disponibles et attentifs, deviennent de plus en plus rares.

Les enfants ont besoin de parents bienveillants et fermes, mais surtout de parents qui vont vraiment bien, qui ne jouent pas un rôle. En un mot, ils ont besoin de parents en vérité (avec eux-mêmes et avec eux), qui sachent prendre soin d’eux-mêmes pour que leurs enfants n’aient pas à s’en charger.

Enfin, le rêve de tout enfant – et il semblerait que certains parents l’aient oublié –, c’est que « papa et maman » ne soient pas que des parents, mais aussi des « amoureux », heureux de l’être.


Être parent : plusieurs façons de s’adapter

Avant toute chose, cherchons à comprendre de quelle manière être parent nous pousse à nous adapter sans cesse. 

Pour certains, devenir parent a été quelque chose de très naturel, comme une évidence. Pour d’autres, cela a demandé une période d’adaptation. On avait un grand rêve, un grand projet professionnel, un schéma de famille idéale, et puis… et puis il y a la vie. Notre conjoint, notre famille ou nous-même ne ressemblons jamais tout à fait à ce que nous avions imaginé. 

Écartelés entre nos espoirs et la réalité, entre le conjoint de nos rêves et celui avec lequel nous avons décidé de vivre, un travail d’adaptation est nécessaire. Pour parvenir à « adopter » notre conjoint, ses enfants en cas de famille recomposée, voire nos propres enfants,  il nous faut consentir à notre vie telle qu’elle est et à ce que chacun est. Cela nous demande aussi de renoncer à l’image idéale que nous nous en étions faite. 

Une fois ces bases posées, il y a bien des façons d’être parent. 

Sarah et David

Tous les matins, David entreprend de s’occuper de sa fille Elsa, 2 ans et demi. Il commence par préparer son chocolat chaud, mais Elsa ne le trouve jamais à la bonne température et il entend comme une litanie : « Maman, elle ne fait pas comme ça. » Ensuite, il l’habille : il lui met ce qu’il trouve, ce qui lui semble facile à enfiler ou ce qu’elle aime. Lorsqu’elle est enfin prête, ils retournent dans la cuisine. Alors que David, tout content d’avoir préparé sa fille dans les temps, arbore un air triomphant, sa femme lui fait remarquer : « Mais enfin, tu ne peux pas lui mettre une jupe à carreaux avec un chemisier à pois ! » Et elle s’empresse de déshabiller Elsa pour lui faire enfiler une « tenue correcte ».

Cette scène se reproduit mille et une fois. Les repas ne sont jamais préparés comme il faut : « Mais comment veux-tu qu’elle mange si tu ne coupes pas sa viande en plus petits morceaux ? » Le rangement non plus n’est jamais conforme aux attentes de Sarah. : « Ne dis pas que tu as rangé ! Tu as seulement fourré tout ce qui traînait dans le placard, rien n’est trié ! » Quant au ménage : « Je vois bien que tu ne passes l’éponge que sur la table, tu ne vois même pas que les plans de travail sont dégoûtants. Attends, il vaut mieux que je m’en occupe, sinon ce n’est pas la peine… »

Quelques mois ou années plus tard, Sarah se plaindra de son mari, « qui ne pense qu’à lui et ne s’occupe jamais des enfants ni de la maison » !

En découvrant que notre couple n’est pas parfait, que nous ne serons jamais les parents idéaux que nous rêvions d’être, nous pouvons être tentés de désinvestir notre rôle de conjoint ou de parent.

Au bout de quelque temps (semaines, mois ou années), excédés par les cris, les contraintes, les journées qui suivent toutes le même rythme, les nuits sans sommeil, nous étouffons. Nous décrochons de l’intérieur, affectivement ou émotionnellement, et instaurons une distance avec notre conjoint et nos enfants. Nous nous désengageons : nous sommes présents physiquement, mais plus psychiquement. Nous évitons d’entrer en relation et ne nous sentons plus concernés par les joies, les chagrins, les nouvelles qui touchent notre famille. Il manque la qualité indispensable de regard, d’écoute, d’attention, de respect, de douceur, d’amour. Au quotidien, cela se traduit souvent par des détails infimes, par exemple une certaine brusquerie quand nous nous adressons à nos enfants.

Côme

Depuis sa naissance, Côme, 8 mois, pleure toutes les nuits. Il refuse de dormir dans son lit. Ses parents, excédés, ont tout essayé : lui donner davantage à manger, le laisser pleurer, lui crier dessus. Mais rien ne marche, à part le fait de le prendre dans les bras.
Jour après jour, les parents s’épuisent. Ils deviennent de plus en plus agressifs l’un envers l’autre. Tout les irrite. Ils sont incapables de réaliser qu’il s’agit d’un moment difficile qui ne durera pas éternellement. Marjolaine, sa mère finit par prendre l’habitude de dormir dans le salon, assise sur le canapé, Côme s’endormant dans ses bras.
Christian, ne supportant plus l’absence d’intimité avec son épouse et les cris incessants du bébé, explose et crie sur sa femme, qui à ses yeux « gâte » beaucoup trop le petit. Il sent ensuite monter en lui une rage et une violence qu’il n’avait jamais connues jusque-là. Lorsqu’il prend Côme dans ses bras, il a comme une envie de le jeter par la fenêtre ou de le balancer contre le mur. Il a si peur de lui-même, de ce qu’il ressent et de ce qu’il pourrait faire qu’il le repose un peu brutalement dans son lit et quitte l’appartement en claquant la porte.
Hanté par cette violence qui l’a envahi d’un coup, honteux, Christian n’ose plus rentrer chez lui. Comme il n’a pas les clés pour comprendre cette situation, qu’il ne sait pas comment y faire face, il fuit. Personne ne lui a expliqué que, bien que ce soit un sentiment naturel, savoir aimer ne va pas toujours de soi. Bien des parents ont ainsi été déstabilisés par une soudaine poussée de violence, terrifiante et nouvelle, mais transitoire, dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.
De son côté, Marjolaine ne comprend pas pourquoi son conjoint ne revient pas.

Parfois, avant de faire du mal à nos proches ou à nous-même, nous préférons quitter le domicile conjugal ou notre rôle de parent, en perdant du même coup la joie de voir grandir notre enfant. Or si nous pouvions aller voir nos voisins pour leur dire : « Est-ce que je peux te laisser le petit une heure ou deux ? Je préfère te le confier, car je suis comme un taureau qui fonce sur tout ce qui est rouge, sauf que là, c’est mon propre enfant que je risque de détruire. Je vais aller me calmer, et dès que je me sens à nouveau capable de prendre soin de lui avec délicatesse, je reviens le chercher. », si nous pouvions tous faire cela sans avoir peur d’être jugés par nos voisins, il y a fort à parier que la maltraitance reculerait de façon significative.

Christine

« Quand j’ai fait le projet d’avoir des enfants, j’ai décidé que je mettrais de côté ma carrière pour m’occuper d’eux afin de leur offrir le meilleur. Je les ai bien entendu allaités tous les trois. Maintenant je ne leur donne que du bio et du fait maison. Mais je suis parfois obligée de prévoir trois menus différents, car ils n’aiment pas tous les mêmes choses.
Quand ils étaient petits, je les ai emmenés aux bébés nageurs, à la gym pour bébé et aux cours de massage. Ensuite, il m’a semblé évident d’être représentante des parents d’élèves et d’accompagner les sorties scolaires. Dès l’âge de 4 ans, ils sont allés à l’école de musique pour pouvoir réussir le concours d’entrée au conservatoire. Ils font aussi de l’anglais pour être à l’aise lorsqu’ils commenceront cette langue en CE1.
Je suis obligée de faire une lessive et un lave-vaisselle par jour. Le temps de repasser et de ranger chaque chose à sa place, je ne suis pas disponible avant 22 heures. Et, à peine allongée, je m’endors. Mon mari trouve que je ne suis pas assez disponible pour lui, mais moi je n’ai plus assez de force pour le youp-la-boum ! Je fais tout ce qu’il faut, mais personne pas même mon mari ne se rend pas compte de ma fatigue …

Comme Christine, nous pouvons décider de ne vivre que par et pour nos enfants, ce qui nous évite de ressentir de la culpabilitéNous voulons avoir un avis sur tout ce qui les concerne, prendre toutes les décisions, et risquons de devenir irrespectueux, agressifs, voire violents envers quiconque suggérerait de faire autrement. 

Nous pensons qu’être un bon parent, c’est se donner sans limites et répondre à toutes les demandes de nos enfants (ou de notre conjoint). Mais, en nous oubliant, en ne prenant pas de temps pour nous, nous n’aidons pas nos enfants à nous respecter. Cela rejaillit sur notre estime de nous.

En outre, notre investissement devient tellement centré sur la famille que nous attendons d’elle toute la reconnaissance et l’estime que nous ne trouvons plus ailleurs. Une incompréhension s’installe avec notre conjoint et nos enfants, habitués à recevoir des attentions sans en donner. L’attitude de nos adolescents, qui semblent nous rejeter, nous blesse. 

Nous ne nous rendons pas compte que cette façon de trop gâter nos enfants, de venir à leur secours avant même qu’ils soient dans l’embarras, de leur empêcher toute frustration, ne les aide pas à affronter les difficultés. Au contraire, cela peut créer une dépendance, un manque d’autonomie qui les pénaliseront par la suite.

Paul

Dès qu’il se réveille, Paul, 10 ans, sait ce qu’il doit enfiler : la veille, sa mère lui a préparé ses vêtements, posés sur une chaise. Quand il arrive dans la cuisine, son bol est déjà prêt : il ne peut choisir ni quelles céréales il va manger, ni en quelle quantité. Il a déjà intégré que, chez lui, il y a des règles précises à respecter et que, s’il ne les respecte pas, il sera puni.
À l’école, la maîtresse s’inquiète du manque d’autonomie de Paul…

On peut aussi penser que la seule alternative au « tout est permis » est le « tout est interdit ». De peur d’être trop permissif, nous devenons excessivement autoritaire dans le but de tout contrôler pour offrir ce qu’il y a de mieux à nos enfants. 

Dans ce type de fonctionnement, les enfants ne sont jamais incités à donner leur avis sur ce qui les concerne : les adultes décident seuls de ce qui est bon pour eux. À court terme, l’autoritarisme peut sembler très efficace. Mais, à long terme, on s’aperçoit que, en punissant nos enfants sans chercher à comprendre ce qu’ils vivent, nous avons semé jour après jour dans leur cœur un sentiment d’injustice, d’incompréhension, une envie de se venger, de s’opposer, une propension au mensonge et à la dissimulation, et surtout une tendance au repli par manque d’estime de soi.

Bien sûr, il est primordial de veiller à la sécurité des tout-petits. Mais, lorsqu’ils grandissent, apprenons petit à petit à lâcher prise pour que notre désir de contrôle ne les pénalise pas. Car, à force de se soumettre, ils ont plus de difficultés à s’autodiscipliner, à apprendre de leurs erreurs et à devenir responsables de leurs actes. À long terme, c’est leur autonomisation qui est en danger.

La tentation inverse consiste à laisser nos enfants faire tout ce qu’ils ont envie de faire, parce que nous sommes fatigués par un rythme de vie trop intense, parce que nous voulons nous démarquer de l’éducation autoritaire que nous avons eue, ou au contraire parce que nous avons-nous-même manqué de limites étant enfant. 

Nous sommes alors incapables de fixer des règles et ne supportons pas de les frustrer. Nous confondons faire plaisir et faire grandir. Ce qui prime, c’est qu’ils se sentent aimés et soient heureux. Le danger est que, convaincus que tout leur est dû et que leurs parents seront toujours là pour les sortir des mauvaises passes, ils ne deviennent tyranniques. Une fois adultes, ils risqueront par exemple d’associer amour et obéissance, c’est-à-dire de rechercher quelqu’un qui fera tout pour eux sans penser eux-mêmes à être attentifs à leurs besoins. Il est probable alors qu’ils centreront leur vie sur des satisfactions matérielles plutôt que sur des satisfactions relationnelles, ce qui augmentera d’autant leur fragilité.

Natacha et son fils Philéo

Philéo, 20 mois, aimerait bien prendre son biberon tout en jouant. Il aimerait bien alterner entre ses céréales et son biberon. Mais Natacha, sa maman tient à maintenir le rituel du matin : elle s’assoit et, comme quand il était petit, le prend dans ses bras, tout contre elle, pour lui donner son biberon. C’est un moment sacré pour elle. Bien sûr, il peut arriver que Philéo ait besoin de câlins, mais pas comme quand il était bébé.

Natacha ne parvient pas à tenir compte du développement de Philéo car elle a besoin qu’il soit alternativement son doudou câlin et son support identitaire. Il peut ainsi nous arriver d’utiliser nos enfants pour nous rassurer sur notre identité, notre beauté, notre valeur… pour peu que nous souffrions d’une petite carence narcissique. Dans cette situation, les parents sont tellement préoccupés par leur image et par l’image que leurs enfants leur renvoient d’eux-mêmes qu’ils ne s’intéressent pas vraiment à ce que vivent, ressentent ou pensent leurs enfants. Ils leur demandent juste d’être obéissants et gentils…

Lorsque nous comprenons que notre attitude a été inappropriée, il convient de la réajuster tout en restant cohérents et fidèles à nous-même et à ce en quoi nous croyons. Cela implique de ne plus se laisser tyranniser par l’idéal que nous avions de notre couple, de nos enfants, de notre famille, de nous-même et de notre rôle, d’apprendre à composer avec la réalité, d’accepter que nous sommes plus ou moins performants selon les jours. 

Par-delà les drames, soyons conscient de tout ce qui se transmet par l’imitation et la communication non verbale, et essayons de maintenir une cohérence entre nos paroles, nos actes et notre façon d’être. Cela n’empêche pas les moments de doute, l’alternance de hauts et de bas ; l’essentiel est de croire en ce que nous faisons et de garder une certaine confiance en la vie. 

Dès leur plus jeune âge, impliquons nos enfants pour trouver ensemble des solutions aux problèmes qui les concernent. Avec les plus grands, nous décidons des moyens à mettre en place pour tendre vers un objectif commun. Quand les choses déraillent, nous faisons office de garde-fous, et notre vigilance permet à tous les autres membres de la famille de garder le cap.

Il y a mille façon de prendre soin de soi, de son couple et de ses enfants, nous ne pourrons pas tout détailler. Dans la « vraie vie », chaque fois que nous prenons soin de nous, nous prenons soin de notre couple et de nos enfants et, chaque fois que nous prenons soin de notre couple, nous prenons soin de nous et de nos enfants…tout est en interaction. 

Nous vous proposons quelques réflexions autour de trois axes. A vous de retenir celles qui sonnent juste en vous, pour les autres, n’y prêtez aucune attention. Faites-vous confiance et osez inventer votre propre manière d’être…